30 avril 2018 à 21:27
Fosses, le titre de champion avant la fusion
Fosses n’a pas fait dans la dentelle face à Andenne (6-0) pour s’octroyer un titre de champion de P1 attendu et mérité. Tout cela avant d’officiellement fusionner avec l’UR Namur.
Le président de Fosses Christophe Graulus nous assurait être stressé avant la rencontre face à Andenne. Il n’y aura eu finalement aucun suspense, les Chinels écrasant des Oursons à l’agonie (6-0).
Sorti suite à un déplacement de bassin, Anthony Porson était le premier à faire sauter les bouchons de mousseux sur le banc et à asperger son coach avant même le coup de sifflet final. « C’est ma 3e saison en P1 et mon 3e titre, après les deux glanés avec Tamines, je ne pouvais pas rêver mieux en terminant en beauté à domicile », nous raconte le médian de 26 ans qui a pris congé ce lundi.
Le gardien Jordan Tonnet était sur le terrain avec son fils et portait comme lui un masque de super héros. « Je vais ramener les enfants à la maison puis revenir faire la fête », rigole l’ex-portier de l’UR Namur et d’Onhaye qui est heureux de pouvoir finir sur une clean sheet après avoir joué plusieurs matches sur une jambe suite à un souci au genou. « Je n’ai pas la meilleure défense de la série (8e avec 51 buts), c’est râlant mais je préfère un titre collectif. C’est mon tout premier en équipe première, j’avais déjà été champion en jeunes en France. »
Emmanuel Kenmogne, lui, ne se rappelle même pas combien de fois il a été champion dans sa longue carrière. « Cinq ou six fois je crois. Le dernier ? C’était il y a cinq minutes », lâche en boutade l’attaquant camerounais de 37 ans, auteur de 18 buts, qui assure qu’il sera toujours la saison prochaine. « Pourquoi partir ? Je suis à la maison ici avec papa (ndlr : Jean-Claude Baudart). Ce titre est une belle récompense pour lui. Si je suis venu, c’est pour lui et pour faire monter le club, pas pour finir meilleur buteur », poursuit celui qui comptait bien faire la fête avec ses jeunes coéquipiers. « Il n’y a pas d’âge pour faire la fête. »
« On n’avait rien prévu donc on va improviser une big fiesta », poursuit Christophe Graulus, ému après la rencontre. « J’ai une pensée pour mon cousin David Gilson grâce à qui j’ai repris le club et Léon Viaene, qui ne sont plus là. Ce titre, c’est l’apothéose de Fosses avant la fusion. Ce match était le plus stressant depuis que je suis à la tête du club car avec le projet qu’il y a derrière, on aurait au moins perdu un an si on ne montait pas. Et puis on ne parle plus de Provinciale mais de Nationale maintenant. On rentre dans un autre monde. En 9 ans de présidence, c’était ma plus grande émotion et cela fait 3 montées dont deux titres, après celui en P2 il y a quelques années. C’est pas mal. Je remercie en tout cas mon père pour le boulot qu’il fait avec moi au club mais aussi et surtout mon épouse Barbara qui est la personne la plus importante pour moi. »
Le parton du futur UR Namur-Fosses-la-Ville était aussi fier de son fils Lorys, qui a beaucoup joué cette saison au poste de back gauche. « Il n’a que 18 ans et c’est déjà sa 2e saison en P1. Le coach y est pour beaucoup dans son développement. Il apporte de l’équilibre à l’équipe. Il doit juste se libérer et comprendre que je suis là pour l’encourager. Ce n’est pas le fils du président mais simplement le fils de Christophe Graulus. Vous pouvez aussi écrire que je suis également fier de mes deux autres enfants Morgane et Mathias sinon il y aura de la jalousie », conclut le président des Chinels.
«Une réponse à mes détracteurs»DIMANCHE, AVRIL 29, 2018 - 21:56
Porté en grâce par ses joueurs. - D.L.La joie de Jean-Claude Baudart était relativement contenue ce dimanche et pourtant il devait savourer intérieurement, lui qui a été tant décrié. « C’est un sentiment de justice qui m’habite car ce titre est mérité pour le groupe, surtout après le match référence qu’on vient de sortir », commence le coach fossois qui rappelle avoir déjà été champion comme entraîneur avec les juniors de Leignon durant les années 80. « Je sais que je ne rentre pas dans le canevas du foot régional car je suis quelqu’un de très gentil. J’aime tout le monde. Mais j’espère que ce titre apportera les réponses à ceux qui me prennent pour un clown et qui sont jaloux. J’ai quand même vécu un premier mois difficile au début de saison avec Toni Brogno et Manu Massaux qui voulaient prendre ma place. Oui je finance en partie l’équipe mais encore faut-il savoir faire jouer tous ces joueurs ensemble. Je suis quand même dans le foot depuis mes 9 ans. C’est ma 4e saison à Fosses et j’ai joué 3 fois la montée. J’ai réussi comme président, comme arbitre et maintenant comme coach. Qui a fait autant que moi dans le foot namurois depuis 2004 ? Quand Christophe Graulus est venu me chercher la première fois, au-delà de l’aspect financier, il cherchait un dirigeant pro. J’espère qu’il connaîtra autant de succès que moi. »
Son plus grand mérite sera d’avoir été champion avec du régional après avoir assaini un vestiaire réputé comme « difficile » ces dernières années. « Tous ceux qu’on a transférés pour la saison prochaine (voir ci-contre) ont été contactés par moi-même et j’ai regardé avant tout la mentalité. Certains disent aussi qu’on peut se payer ce qu’on veut mais je peux vous dire que certains ont refusé de venir car on ne leur proposait pas assez », poursuit le T1 qui dédie son titre à ses parents. « Ma maman nous a quittés il y a 9 jours alors que mon papa, qui est parti il y a 3 ans, a toujours cru en moi », conclut celui qui avait reçu une carte signée par tous ses joueurs.
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